Faire tomber nos masques d'adultes pour retourner à la spontanéité de l'enfance
"J'ai beaucoup joué avec les enfants. Pour eux la langue n'est pas une barrière. Ils se sont vite rendu compte que je ne les comprenais pas, alors ils se sont mis à utiliser des gestes, tout simplement !" (Anne-Laure, France)
Au moment du repas, nous nous sommes confrontés à une situation délicate. Deux jeunes étaient présents à Cafemin, ils souhaitaient déjeuner mais nous ne pouvions pas répondre à leur demande.
En effet, ces deux jeunes sont présents à Mexico DF avec leur père, et l'auberge qui les avaient précédemment accueilli, s'est vu contrainte, pour des raisons de sécurité, de les expulser.
Pour ces mêmes raisons de sécurité, les auberges communiquent entres elles, et Cafemin ne pouvait donc pas accueillir ces jeunes. Nous avons dû suivre les recommandations de la Madre Miriam, pour la sécurité de l'ensemble des personnes de Cafemin. En tant que volontaires, il nous apparaissait facile de leur donner de quoi manger pour répondre simplement à un besoin vital, mais étant donné que cela mettait en difficulté la structure (qui risquait ainsi de ne plus pouvoir refuser l'accueil à ces jeunes), nous n'avons pas pu répondre à ce besoin.
Ainsi nous nous sommes retrouvés impuissants, et confronté à une injustice qui nous a fortement touché.
Comme nous le disait la sœur Miriam, au sein de chaque expérience, même si nous offrons le meilleur de nous mêmes, tout ne peut pas être parfait. Nous avons touché, à travers cette situation, les limites de la solidarité envers les migrants, qui rend difficile certaine fois la distinction entre le bien et le mal.
Atelier de plantation
A l'image des graines plantées ce jour par chacune des personnes accueillies par Cafemin, nous souhaitons nous aussi que ces graines de fraternité semées durant cette semaine, puissent grandir et se répandre au sein de chacune des familles.
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